L’acupression : quelle efficacité contre le syndrome des jambes lourdes ?

Signe on ne peut plus clair d’une anomalie dans la circulation sanguine du patient, le syndrome des jambes lourdes ne doit pas être pris à la légère. En effet, en plus d’entamer la qualité de vie du patient au quotidien, ce syndrome qui touche 18 millions de personnes en France peut tendre à la chronicité en l’absence de traitement. Dans ce billet, nous allons nous intéresser à l’acupression, qui peut vous être d’une aide précieuse pour neutraliser le syndrome des jambes lourdes.

Qu’est-ce que le syndrome des jambes lourdes ?

C’est tout simplement l’une des nombreuses pathologies causées par notre mode de vie sédentaire, le manque d’activité physique et l’obésité. Le syndrome des jambes lourdes se traduit par une sensation désagréable au niveau des membres inférieurs, avec un fourmillement (avoir les fourmilles dans les jambes), un engourdissement relativement rapide des jambes, une certaine chaleur au niveau des membres inférieurs, des veines apparentes voire des varices. Si le syndrome des jambes lourdes est directement causé par une insuffisance veineuse entamant la « qualité » de la circulation sanguine, il se nourrit de plusieurs facteurs de risque :

  • Un mode de vie sédentaire, porté par une position assise (ou debout) tout au long de la journée ;
  • Les fortes chaleurs, notamment les canicules d’été, qui dilatent les vaisseaux sanguins, réduisant ainsi la vitesse de circulation du sang ;
  • Le surpoids et l’obésité. En effet, une personne en surpoids va faire supporter une charge élevée à ses membres inférieurs. De même, l’obésité est généralement associée à un taux de « mauvais cholestérol » élevé, ce qui vient fragiliser davantage les vaisseaux sanguins ;
  • Le tabagisme semble exacerber la sensation des jambes lourdes.

Manifestement, des facteurs hormonaux entrent également en jeu. C’est en tout ce que les recherches empiriques laissent entendre, car le syndrome apparaît souvent chez la femme en période de dérèglement hormonal (menstruations, grossesse et ménopause, notamment). D’ailleurs, en France, 70 % des patients souffrant d’un syndrome des jambes lourdes sont des femmes.

Quelles peuvent être les complications du syndrome des jambes lourdes ?

La complication la plus « redoutée » par les professionnels de santé à l’égard des patients souffrant du syndrome des jambes lourdes reste la phlébite. En effet, avec une circulation sanguine compliquée, le sang peut coaguler, bouchant ainsi la veine et formant un caillot. Les patients qui « traînent » un syndrome des jambes lourdes depuis plusieurs années peuvent également remarquer la formation d’un œdème au niveau du mollet ou du pied. Enfin, le syndrome des jambes lourdes réduit la qualité de vie des personnes qui en souffrent, avec notamment des difficultés à marcher, l’apparition de varices et une peau bleutée ou rougeâtre au niveau des membres inférieurs.

L’acupression, une solution naturelle pour neutraliser le syndrome des jambes lourdes

L’acupression est une variation de l’acupuncture qui n’implique pas l’insertion d’aiguilles en sous-cutané. Provenant de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’acupression est une technique de massage digital (par les doigts) qui peut être réalisée par le patient, dans le confort de son domicile. Selon les préceptes de la MTC, l’acupression libère l’énergie « Chi » qui circule dans les méridiens. Pour la médecine occidentale, ce massage ciblé vient améliorer la circulation sanguine et le drainage lymphatique.

Vous avez deux façons de pratiquer l’acupression :

  • En massant précisément des points stratégiques de votre corps ;
  • En optant pour un tapis d’acupression, dit tapis de fleurs. Il s’agit d’un genre de tapis de yoga qui compte des centaines, voire des milliers de pointes en plastique (ou picots). Il suffit de vous allonger ou de vous asseoir dessus pour stimuler la circulation sanguine et le drainage lymphatique.

Vous pouvez combiner les deux approches pour limiter l’impact du syndrome des jambes lourdes sur votre quotidien. Optez pour le point dit « E 36 », situé à droite et en dessous de la rotule. Il forme un creux très perceptible, à la jonction avec votre tibia. Massez-le trois fois par jour, avec l’index et le majeur, dans le sens des aiguilles d’une montre, pendant deux à trois minute(s). Si vous pratiquez une activité sportive, massez le point « E 36 » à la fin de la séance, juste après vos étirements.